Les évaluations de rentrée
Dans ces pratiques pédagogiques, nous nous intéressons à l’évaluation diagnostique (1). L’objectif est de fournir aux enseignants des pistes pour évaluer les acquis (savoirs et savoir-faire) des élèves en début d’année, acquis qui nous paraissent prioritaires pour construire de futurs apprentissages qui ont été particulièrement ciblés.
La construction des apprentissages prendra alors appui sur ce qu’ils savent et savent faire. Les renseignements explicites qu’apporte ce type d’évaluation complètent et enrichissent les différentes sources d’informations dont disposent les enseignants pour identifier les acquisitions et les difficultés éventuelles des élèves en début d’année. Placée ainsi en début d’année, l’évaluation diagnostique permet de prévenir l’échec en préparant une réussite plutôt que laisser s’installer un échec et tenter de le réparer ultérieurement.
Les domaines concernés
La langue écrite et orale, les mathématiques sont généralement concernées en priorité. Néanmoins, et c’est le cas le plus souvent en cycle 2, les erreurs repérées en français ou en mathématiques, pour être comprises, doivent être mises en relation avec celles repérées dans les domaines de l’espace et du temps. Des évaluations dans ces domaines sont donc les bienvenues. Comme les élèves ont été évalués en français et en mathématiques à la findu CE1, il n’apparaît pas utile de renouveler l’opération au début du CE2. En revanche, on peut en profiter pour évaluer les connaissances et compétences dans le domaine de la découverte du monde, connaissances et compétences sur lesquelles vont se construire les apprentissages disciplinaires en histoire, géographie et sciences et que l’on considère comme acquis alors que ce n’est pas toujours le cas.
De même au CM1, après que les élèves aient abordé le temps long historique, la périodisation, il peut être utile en début d’année de savoir quels sont réellement les acquis en matière de chronologie.
La passation des épreuves
Il ne s’agit pas simplement de constater, relever des résultats, mais de comprendre les stratégies mises en oeuvre par chacun pour ajuster au mieux son action. L’enseignant est fortement impliqué lors de la passation de chaque épreuve. Il est très mobile dans la classe, il observe les élèves, repère les indécis, ceux qui sont sûrs d’eux-mêmes, il incite à poursuivre la tâche, il détecte les représentations erronées, il décèle les intérêts particuliers. Il apprend à bien connaître ses élèves et il mettra ces observations en relation avec les résultats constatés. Souvent, le moment de correction qui suit la passation des épreuves peut aussi apporter des renseignements utiles.
Le “traitement” après l’évaluation
C’est Ph...