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Rencontre avec l’auteur Bertrand Santini : « J’essaie de poser des grandes questions sur la vie en faisant sourire »

Rencontre avec l’auteur Bertrand Santini : « J’essaie de poser des grandes questions sur la vie en faisant sourire »
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Auteur de la très populaire série "Le journal de Gurty", Bertrand Santini raconte dans son nouveau roman "L’écrivain pour enfants qui détestait les enfants" les aventures rocambolesques d’un auteur jeunesse face à une galerie de personnages hauts en couleur. Ancien auteur de scénarios pour la télévision, cet amateur de second degré se livre sur sa manière de créer, les références qui le nourrissent et les rapports qu’il entretient avec les enfants.

Lea.fr : Votre dernier roman se plonge dans la vie d’un écrivain pour enfants. Quelle en est l’histoire ?

Bertrand Santini : L’écrivain pour enfants qui détestait les enfants1 [Découvrez les premières pages de l'ouvrage ici] raconte l’histoire de Gontran Pelpoir, un savant professeur de latin qui devient malgré lui auteur de livres pour enfants. Son seul problème : il a une peur bleue des enfants ! Comble de malchance, ses livres connaissent un tel succès que le malheureux doit affronter des hordes de jeunes lecteurs lors de séances de dédicaces. Un jour, il reçoit une invitation à rencontrer sa plus grande fan, la princesse Bianca, douze ans, qui est la fille d’un roi milliardaire. Impossible de refuser ! Mais sitôt franchies les portes de ce royaume isolé sur une île de Méditerranée, le pauvre Pelpoir se retrouve prisonnier de cette enfant malicieuse et autoritaire. Leur relation explosive va alors prendre un tour inattendu et je ne dévoile pas la fin de l’histoire.

Lea.fr : Quelle envie aviez-vous au moment de vous lancer dans la confection de ce roman ?

Bertrand Santini : J’avais envie d’écrire une pure comédie, je voulais m’aventurer dans un genre, une farce où se mêlent la satire, la critique et le burlesque. En construisant l’histoire, je pensais à des films un peu anciens comme La Coccinelle, qui suit les aventures d’une voiture. En même temps, je pense que tout livre doit parler du monde, sinon nous racontons des faits divers, ce qui ne me paraît pas très intéressant. Je ne pose jamais les grandes questions sur la vie frontalement et j’essaie de le faire en faisant sourire. Quand j’écris dans ce roman : « l’art de la littérature jeunesse consiste à raconter des choses intelligentes déguisées en bêtises, soit l’exact opposé de la littérature adulte qui produit souvent de la bêtise déguisée en intelligence », cette phrase définit qui je suis. J’aimerais raviver l’esprit critique des enfants et susciter des débats avec mes livres.

« J’aimerais raviver l’esprit critique des enfants et susciter des débats avec mes livres. »

Lea.fr : Quel est le thème central de ce roman ?

Bertrand Santini : Il y en a plusieurs mais s’il n’y avait qu’un seul thème central, ce serait le fait que tous les personnages portent un masque, dû à la peur ou la vanité. Par exemple, Gontran Belpoir perd son masque de phobique envers les enfants, ce qui m’a permis de décrire le monde de la littérature jeunesse et ses auteurs et autrices que je dépeins sous un jour plus comiqu...

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