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"C’est le monde à l’envers !" vu de l’intérieur

Valérie Bonneton et Barbara Schulz en pleine discussion avec les élèves de CM1-CM2 de l’école Nicolas Vanier de Magny-Montarlot
Photo Jean-Bernard Gallois
Les élèves de l’école Nicolas Vanier de Magny-Montarlot sont venus assister au dernier tournage du réalisateur dans une ancienne ferme à côté de Vézelay, dans le Morvan. L’occasion unique de découvrir les différents métiers du cinéma et le processus de fabrication d’un film.

Vendredi 26 mai 2023 (Vous lisez juste, le film a été tourné en 2023 pour une sortie en octobre 2024!). Il fait grand soleil en cette fin de matinée quand la cinquantaine d’élèves des classes de CM1-CM2 de l’école Nicolas Vanier de Magny-Montarlot (voir l'entretien avec la directrice de l'école), en Côte d’Or, descend du bus. Il n’y a qu’une heure et demie de route entre leur village et cette campagne du Morvan, à dix kilomètres de Vézelay mais la ferme qu’ils découvrent, les plonge dans un autre monde. Elle est, depuis un peu plus d’un mois, le lieu de tournage de C’est le monde à l’envers !, le prochain film de Nicolas Vanier.

Accompagnés par leurs enseignantes et des parents, ils font connaissance avec les lieux. Baptisé La Maladrerie, le site est une ferme laissée à l’abandon qui a été louée par la Mairie à l’équipe du film. Pendant leur déjeuner à l’ombre de la grande cour, Nicolas Vanier passe une tête pour les saluer puis va préparer la première scène des trois prévues cet après-midi.

Il est 13 h 30 et Valérie Bonneton et Barbara Schulz viennent prendre quelques photos et parler avec les classes avant d’aller répéter dans une pièce de l’ancienne grange. "Silence", demande le premier assistant réalisateur, qui organise la journée de tournage et gère la préparation des scènes. Comme la scène se déroule à l’intérieur d’une petite pièce et qu’on ne voit rien de l’extérieur, les élèves se rendent par groupes de quatre à quelques mètres du bâtiment, pour observer la scène depuis les écrans de contrôle.

Pendant ce temps, les professionnels expliquent leur métier aux autres enfants. Gérald Portenart, chef coiffeur, détaille la fabrication d’un long-métrage. Ce qui est incroyable avec le cinéma, c’est qu’un film ne se tourne jamais dans l’ordre. Il arrive qu’on fasse la dernière scène du film le premier jour et qu’on tourne une scène de pluie par beau temps". Grands sourires des élèves lorsqu’il montre des mèches de cheveux et les fait essayer à la ronde. "Que reste-t-il d’une journée entière de tournage dans le montage final du film ?" demande Zoé. "1min à 1min30", répond-il. "Notre travail est de définir précisément comment les acteurs vont être habillés, coiffés et maquillés pour chaque plan. Comme deux scènes peuvent être tournées à trois mois d’écart, il faut que les acteurs soient identiques à la scène précédente pour éviter ce qu’on appelle les faux raccords."

Ce travail, c’est justement celui de la scripte qui entre en scène. "Je suis en quelque sorte la mémoire du film, dit Donatienne de Gorostarzu aux élèves attentifs. Trois à quatre mois avant le tournage, je...

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