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Les gagnants du 12e festival Cinema for Change

cérémonie de remise des prix du festival cinema for change
Remise du Prix des Enfants à Lucie Delpeyrat, par les élèves de CM1 de l’école des Révoires de Monaco. © Xavier Comte
Le 16 avril dernier s'est déroulée la cérémonie de clôture du festival Cinema for Change. "A même le sol" de Lucie Dupeyrat pour le Prix des Enfants et "Dolapo is fine" d'Ethosheia Hylton pour le Prix des Collégiens/Lycéens ont été récompensés. Découvrez l'interview des deux réalisatrices et (re)visionnez, jusqu'au 2 mai, le court métrage "A même le sol".

Interview de Lucie Dupeyrat pour "A même le sol" (Prix des Enfants)

"Le cinéma d’animation a le pouvoir de rendre tout beau", Lucie Dupeyrat.

À tout juste 25 ans, Lucie Dupeyrat vient de remporter deux prix au Festival Cinema For Change. À même le sol, son court métrage d’animation de fin d’études a reçu, dimanche 16 avril au Grand Rex, le prix des enfants et le coup de cœur de Canal + Kids. Rencontre.

Lea.fr : D’où venez-vous Lucie ? Quelle formation avez-vous suivie ?

Lucie Dupeyrat : Après des études dans une école d’Art à Nantes où j’ai notamment suivi un cursus de dessin narratif, j’ai intégré l’école d’animation Rubika de Valencienne pendant 5 ans. Mais ma passion pour le cinéma d’animation était bien antérieure, j’ai eu le déclic à quinze ans lors d’un stage à Angoulême, au sein d’un studio. Pour valider mon diplôme, je devais réaliser un court métrage durant les deux dernières années. Une année a été consacrée à la post-production, soit l’écriture et le concept art, puis nous sommes rentrés dans la phase de production la seconde année.

Lea.fr : À même le sol est un film collectif*, comment avez-vous procédé ?

L.D : Cela s’est fait très simplement, car chacun a pu s’exprimer dans son domaine de compétence privilégié. Au départ l’idée du film est venue de moi. Quand le pitch a été validé par l’école, j’ai commencé à écrire et à développer le projet puis Nathan Ygouf m’a rejoint en tant que directeur artistique. Avec lui nous avons imaginé l’univers visuel du court métrage. Nous avions comme source d’inspiration les longs métrages du studio Laïka en stop motion, surtout Paranorman et Monsieur Link. On ne voulait pas une 3D trop sage, trop lisse pour garder intacte la réalité des personnes sans-abris. Mais en même temps, l’animation a ce pouvoir unique de rendre tout beau. Pour la phase de production, Jade Astoux a pris en charge le passage délicat de la 2D à la 3D. En vraie Parisienne, elle tenait à ce que le film reflète l’ambiance de la capitale.

Lea.fr : Comment est née l’idée du film ?

L.D : Tout a commencé quand j’ai adopté mon chien.  Avec lui, je me suis mise à me balader plus souvent dans la ville. Et la présence de mon chien a changé mon rapport aux autres, notamment ma relation avec les sans-abris. Au lieu de simplement leur donner une pièce ou de leur dire bonjour, j’ai entamé des discussions avec eux. Mon chien s’est révélé être un véritable vecteur de connexion. C’est comme ça qu’est né le projet, j’avais envie de parler de ce lien. Pour alle...

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