Au milieu des stands des start-up et des conférences du Salon Éduc@tech, les ateliers du laboratoire d’innovation pédagogique permettent aux visiteurs de participer à des animations sur différents thèmes comme celui présenté par Scollectif.  

L’association d’enseignants anime des dispositifs qui exploitent pédagogiquement l’usage des réseaux sociaux autour d’activités en français, mathématiques et découverte du monde.  "Nous proposons treize projets pédagogiques, très centrés sur le premier degré, dont l’idée de base est de mettre en relation les classes par les réseaux sociaux et particulièrement Twitter", indiquent Isabelle Watrinet et Élodie Bonnefoy-Cudraz, membres du bureau de l’Association. Entre 500 et 800 classes francophones (90% en France) participent à un des projets, d’une durée de quelques semaines à une année scolaire. "L’avantage de Twitter est l’instantanéité de l’échange entre les classes et l’ouverture sur le monde, détaille Isabelle Watrinet. Par exemple, Twittpolicier permet aux élèves de travailler sur une nouvelle policière ensemble. S’ils font référence à un auteur contemporain, ils peuvent l’inclure dans l’échange… Idem pour Mindstory, le projet d’éducation artistique et d’histoire de l’art où les élèvent n’hésitent pas à taguer les musées et à recevoir des réponses de ceux-ci".

Chaque dispositif est l’occasion d’apprentissages diversifiés : Twoulipo, un projet d’écriture sous contrainte oulipienne, favorise les recherches ; Quotichess, en utilisant des règles simplifiées du jeu d'échecs, encourage la collaboration ; Aplatitour et son personnage, Clément, qui voyage de classe en classe pour sa sixième saison, facilite la mise en avant de lieux intéressants par les élèves. "Bien sûr, le compte classe est géré par l’enseignant et nous accompagnons les collègues qui souhaiteraient entrer dans un dispositif", précisent en chœur Isabelle Watrinet et Élodie Bonnefoy-Cudraz.

Présente pour la première fois sur Éducatech, Angéla Casanova a, elle aussi, animé un atelier et témoigné de son usage du numérique dans sa pratique de conseillère pédagogique de circonscription. L’ex-enseignante en cycle 3 durant quinze ans, a décrit son utilisation d’Édutwit dans le cadre de projets pédagogiques, en faisant résoudre des problèmes mathématiques conçus par une classe de CP en Côte d’Or. En parcourant les allées du salon, elle a été bluffée par la richesse du matériel proposé pour travailler avec des robots en classe.

Le codage a aussi intéressé Valérie Fournier, enseignante référente pour les usages du numérique dans le Pas-de-Calais, qui a présenté un projet de Webtv sur le laboratoire de l’innovation pédagogique. Dans les classes où elle intervient, elle accompagne les enseignants à utiliser leur TNI et aux usages de...