Les programmes de 2008 invitent à cette rencontre entre les apprentissages disciplinaires. L’apprentissage de la compréhension en lecture, de l’argumentation doit s’exercer dans des situations complexes concernant toutes les disciplines. Les capacités liées à la compétence 7 “Autonomie et initiative” sont à construire dans toutes les disciplines. L’histoire des arts est enseignée en relation avec les autres enseignements.
Mais pour quelles raisons établir des ponts entre les disciplines ? Pour André Giordan (Entretien), le but en est “la recherche d’une cohérence entre les savoirs enseignés”. Une cohérence qui évite l’émiettement, l’éparpillement des savoirs, leur donne du sens et implique des situations d’apprentissage motivantes. C’est dans cette perspective de cohérence que Serge Petit analyse les liens entre les mathématiques et l’étude de la langue. Pour lui aussi, le décloisonnement est une nécessité pour que les élèves comprennent et assimilent les notions au programme tout en développant leur esprit critique.
Or à l’école élémentaire, malgré la polyvalence des enseignants, l’enseignement reste majoritairement disciplinaire dans un emploi du temps cloisonné. Pourtant les occasions d’interactions entre les disciplines ne manquent pas. Plusieurs références du bloc-notes en témoignent ainsi que le reportage réalisé dans une classe de CE2 sur un projet autour de la course d’orientation ou encore la page pratique sur l’exploitation d’albums documentaires au cycle 2.