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Analyse

Espaces de l’école et comportement

Espaces de l’école et comportement
© Bredca/Fotolia.com
Selon D. Germanos(1), chaque espace contient un stock d’informations qu’il transmet par la symbolique de son architecture et par les actions et les pratiques dont il privilégie le développement.

Dans la classe et dans l’école, des lieux bien définis – qui envoient des stimuli clairs aux élèves de par leur organisation et les actions qui y sont privilégiées – doivent être pensés, organisés et aménagés par l’équipe pédagogique. Facilement identifiables, ils sont assortis de règles de vie et de fonctionnement et répondent à des intentions pédagogiques. Ainsi conçus, ils incitent l’enfant à adopter des comportements liés à des processus d’apprentissage social.

La prise en compte des contraintes du terrain et de la société
Dans beaucoup d’écoles, le manque d’espace pousse l’équipe éducative à surinvestir les locaux, utilisant alors les mêmes lieux pour des activités exigeant des attitudes et des comportements très différents, “brouillant les pistes” pour l’enfant et rendant difficile l’équation : un lieu = une fonction = un type de comportement. De plus, il n’est pas dit que l’enfant reproduise fidèlement les attitudes compatibles avec les caractéristiques de l’espace. Nos élèves vivent dans le monde du “tout portable” où les espaces se confondent de plus en plus. Il existe donc pour eux une difficulté véritable et grandissante à adapter leur attitude au lieu dans lequel ils réfléchissent, agissent, jouent, communiquent, interagissent. Dès lors, il apparaît comme une vraie nécessité pour l’école d’élaborer des projets pluridisciplinaires qui permettent de travailler la relation lieu/comportement impliquant espace et corps.

Voix et espace : un exemple de projet
• À l’occasion d’un travail sur les règles de vie, les différents lieux de l’école fréquentés par les élèves sont visités avec l’enseignant. Puis, de retour en classe, ils sont répertoriés et avec eux les comportements s’y afférant, en termes d’autorisations (“je peux/je suis autorisé à”) et d’interdictions (“je ne peux pas/je ne suis pas autorisé à”). L’enseignant soulève alors la question du niveau sonore accepté dans les différents lieux. Les élèves sont invités à exprimer leur ressenti et à donner leur avis sur la question. L’accent est porté sur les verbes d’action relatifs à l’utilisation de la voix – crier, parler, chuchoter, se taire – qui doivent être clairement définis avec les élèves.
• Le deuxième temps va être consacré à la symbolisation de ces actions. En PS, l’enseignant apportera des photographies d’enfants ou de personnages réalisant ces actions de manière explicite ; en MS, des images, des dessins ou des croquis. Ces éléments seront décrits puis classés en quatre catégories correspondant aux quatre verbes d’action. En GS, il devient possible de demander aux élèves d’inventer et de dessiner un code, des symboles, afin de retranscrire les actions : “crier”, “parler”, “chuchoter” et “se taire”.
• L...

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