Début des travaux pour le Conseil supérieur des programmes
Le chantier
Les 18 membres du Conseil supérieur des programmes ont officiellement pris leur fonction en ce mois d’octobre. Instance indépendante rattachée directement au ministre de l’éducation, elle doit être force de propositions dans la réflexion menée sur les enseignements dispensés au primaire, au collège et au lycée, en veillant à leur cohérence et à l’articulation entre les cycles. Sa réflexion portera aussi sur les épreuves des examens permettant d’obtenir un diplôme national (second degré, baccalauréat) et incidemment sur les épreuves des concours de recrutement des enseignants. Pour l’année en cours, le chantier prioritaire concerne la redéfinition des missions de l’école maternelle, dont la mise en application est prévue pour la rentrée 2014.
Cette instance est composée à parité égale d’hommes et de femmes apportant des compétences complémentaires et ayant tous une connaissance approfondie du système éducatif. Elle est présidée par Alain Boissinot, ancien recteur de l’académie de Versailles et inspecteur général de lettres. Anny Cazenave, membre de l’Académie des sciences, est sa vice-présidente.
Les réactions
Le CRAP, membre du groupe “Socle Commun, promesse démocratique”, parle d’une “étape cruciale”. Il espère que la réflexion aboutira à l’élaboration d’un programme cohérent de l’école au collège, qui dépasse les ruptures structurelles et les pré carrés. Il rappelle aussi l’urgence de revoir le livret personnel de compétences d’une part (“un obstacle à la mise en œuvre du socle commun”), le diplôme national du brevet et le certificat de formation générale d’autre part (“Il ne peut y avoir discordance entre validation du socle et examens terminaux”). Le SE-Unsa, également membre de ce groupe, a simplement relevé (en la détaillant) l’ampleur de la mission et le calendrier très serrée. Le SNUipp rappelle la nécessité d’associer étroitement le monde enseignant à cette réflexion, entendant par là le corps enseignant, mais aussi les conseillers pédagogiques, IEN, IPR, chercheurs, et enfin les experts engagés dans des dispositifs touchant directement à l’éducation (La Main à la pâte par exemple). Plus circonspect, le Sgen-CFDT rappelle qu’il ne doit pas “jouer le rôle d’arbitre entre les nombreux acteurs aux intérêts divergents, voire contradictoires”, mais doit pouvoir résister aux pressions de ceux qui auraient jusqu’à présent contribué à bloquer le système éducatif.