"Bouche d'or" ou le pouvoir des mots
Travaillant actuellement à l’exploitation d’une nouvelle histoire de notre auteure Marie They, il m’a semblé que celle-ci était propre à susciter une réflexion appropriée. C’est une histoire qui montre tout d’abord la valeur de la collaboration et du partage des tâches au sein d’une famille d’artisans où chacun a un rôle bien défini. Qui plus est, la plus jeune (qui ne travaille pas encore), dispense de la joie autour d’elle avec ses chansons, ce qui n’est pas négligeable, et la plus âgée (qui ne travaille plus) rassemble la famille et le voisinage autour d’histoires en partage, assurant son rôle de transmission. Ainsi chacun a sa place là où il est. Une histoire où, en réaction au malheur qui frappe cette grand-mère (soudain elle a oublié toutes les histoires qu’elle racontait), ses petits-enfants, surmontant leur chagrin, décident d’agir. Une histoire qui donne de l’espoir puisque, grâce à la conjugaison de leurs efforts, la grand-mère retrouvera la mémoire. Une histoire aussi où l’auteure évoque les contes des Mille et une nuits qui, avec les autres contes venus d’ici et d’ailleurs, se sont propagés et partagés de par le monde pour former un patrimoine culturel commun dans un enrichissant dialogue. Enfin, de partage il est également question dans la conclusion, où, s’inspirant d’un poème de Saadi, l’auteure termine sur ces mots : "Les hommes font tous partie de la même famille. Si tu ne souffres pas des peines des autres, tu ne mérites pas de faire partie de cette famille". Des propos qui résonnent avec les tragiques évènements de ce vendredi noir, mais aussi avec la période que le monde traverse actuellement et où les notions de partage et de solidarité sont plus que jamais à privilégier.
Des pistes pédagogiques accompagnent le texte.
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