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L’estime de soi

L’estime de soi
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La confiance en soi, autre façon d’évoquer l’estime de soi, peut être mise à mal dans l’école, où les jugements de l’enseignant et des pairs peuvent se révéler dévastateurs. Mais elle peut, au contraire, être portée et grandie par le regard bienveillant de ceux-ci.

La classe et la cour de récréation sont des milieux qui influencent largement la perception, positive ou négative, que l’on peut avoir de soi. Par le biais de ses performances scolaires, de son apparence physique, de ses comportements et de sa popularité (liée à la politesse comme une étude de L. Filisetti l’a montré), l’enfant renforce ou affaiblit l’estime de soi, ce rapport subtil à soi par lequel il est ou non confirmé dans son être. Le philosophe allemand Martin Buber expliquait qu’une société ne pouvait être appelée humaine que si ses membres se confirmaient les uns les autres, pour ce qu’ils sont comme pour ce qu’ils peuvent devenir. Reprenant l’idée, le psychiatre Ronald D. Laing a montré comment la confirmation de soi se produit à plusieurs niveaux et qu’une action, confirmée à un niveau, peut être niée à un autre. C. Staquet s’en inspire en précisant que la personne en tant que telle ne doit jamais être jugée. Seuls son comportement, ses paroles, le seront, et par quelqu’un qui justifie son jugement. Dans son analyse, L. Mary montre que cette confirmation mutuelle se trouve renforcée par les jeux coopératifs qui confortent le sentiment d’appartenance, facteur de sécurité affective, et donc les performances scolaires.

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