"Je fais des vidéos de sensibilisation sur les valeurs de respect et de tolérance"
Pourquoi avez-vous choisi TikTok en particulier ?
J’ai 29 ans et je suis sur Tiktok depuis fin avril 2020. En fait, j’ai commencé pendant le confinement comme beaucoup de personnes et de collègues. J’étais déjà sur Instagram, je suis tombé sur des vidéos de personnes parlant de leur métier. Alors, je me suis dit ; "Pourquoi ne pas parler du métier de professeur ?". Ça a bien marché assez rapidement et les gens appréciaient mon contenu, j’ai continué. TikTok a un avantage par rapport aux autres réseaux sociaux, il apporte beaucoup de visibilité, il permet de toucher beaucoup de personnes en peu de temps.
Quel type de contenu présentez-vous ?
Je n’ai jamais fait de contenu pédagogique, mon contenu va s’orienter sur le métier d’enseignant ; j’essaie d’apporter un regard un peu plus positif sur mon quotidien avec toujours une touche d’humour quand je parle des professeurs et des élèves. J’essaie de faire partager des valeurs aux adolescents. Je fais des vidéos de sensibilisation sur les valeurs de respect, de tolérance, contre le harcèlement et l’homophobie. Beaucoup d’élèves, bien plus qu’on le pense, sont touchés par cela et je reçois beaucoup de messages. Les messages que je transmets sont demandés par ma communauté.
Quand avez-vous décidé de ne plus cacher votre homosexualité ?
Au début, je n’avais pas forcément l’intention d’en parler. Mais je me suis aperçu qu’il y avait un mal-être autour de moi, avec des personnes qui n’avaient pas forcément les informations, par rapport à la famille. Quand j’ai commencé à être prof, je n’avais pas forcément envie d’être mis en avant. Puis je me suis dit que si même nous, enseignants, nous cachons notre homosexualité, cela ne montre pas le bon exemple C’est pour cela qu’en juin 2021, pendant le mois des fiertés, j’ai fait mon coming-out sur les réseaux sociaux. J’ai reçu énormément de messages de jeunes qui m’ont écrit pour me dire que cela leur faisait du bien de voir un professeur s’assumer, car ce n’était pas si habituel. Et depuis, je reçois de nombreuses questions.
Vous considérez-vous comme un influenceur ?
Je n’aime pas forcément dire que je suis influenceur car les gens vont voir le côté négatif et commercial. Cela a un côté péjoratif et je préfère parler de créateur de contenus. J’observe l’impact que je peux avoir avec mes vidéos et suis heureux que mes valeurs soient partagées par d’autres. Le fait d’être suivi par plus d’un million de personnes m’apporte un peu de visibilité. Je travaille avec des associations locales, je commence un projet avec la ville de Clermont-Ferrand, j’essaie de m’investir là-dedans, cela compte pour moi et beaucoup d’adolescents.
Combien de temps acco...