En arrivant dans la classe de Valérie Gaultier ce jour-là, nous sommes accueillis par un joyeux brouhaha ! Petits et moyens sont attablés et divisés en cinq groupes face à leurs objets-instruments. Chaque enfant y va de bon coeur et du geste qui l’inspire le plus pour créer une symphonie digne de Carl Orff et de sa Carmina Burana. Même les cinq enfants d’une autre classe (que devait garder Valérie Gaultier pour cause d’absence d’une enseignante) se prêtent au jeu avec plaisir et s’intègrent parfaitement dans le projet.
Carmina Burana
La cloche retentit. Signe pour les enfants que le moment est venu de se regrouper au coin livres. Quelques minutes plus tard, tous installés et attentifs, l’institutrice peut expliquer la séance du jour. "Aujourd’hui, nous allons faire de la musique, annonce-t-elle, mais avant, on réécoute ensemble une musique déjà connue. Vous ouvrez grand vos oreilles, vous écoutez puis on en parle tous ensemble." L’introduction de l’oeuvre de Carl Orff, Carmina Burana, s’échappe tout doucement du lecteur CD. Les enfants ont effectivement l’air de se souvenir car certains commencent déjà à se boucher les oreilles pour éviter le moment où le son monte en puissance alors que d’autres imitent les gestes d’un chef d’orchestre. Fin de l’introduction… "Qu’avez-vous entendu ?" questionne Valérie Gaultier. Tous les enfants s’expriment en même temps, l’enseignante rappelle alors les consignes : "On lève le doigt pour prendre la parole. "Un par un, les élèves énoncent les sons entendus. "Un monsieur qui parle", "un tambour", "des trompettes", instruments sur lesquels Valérie Gaultier rebondit pour préciser qu’il s’agit d’un instrument à cordes. Houssam, lui, a repéré le "dong". Afin d’introduire les notions sur lesquelles elle souhaite travailler aujourd’hui, l’enseignante fait écouter aux enfants des passages précis. "Elle est comment la musique, là ?" La réponse est collective et unanime : "Forte !" "Et maintenant ?" continue-t-elle. "Tout doucement" remarquent les enfants. Ils repèrent également que le troisième passage est "tout doux très longtemps". Valérie Gaultier accompagne la parole par le geste en ouvrant grand les bras pour signifier "le fort" jusqu’à joindre complètement les mains pour signifier "le silence". "Maintenant, on va essayer de faire de la musique forte et douce avec les instruments qui sont sur les tables", annonce-t-elle.
Chef d’orchestre
Alors que Valérie Gaultier invite les enfants à s’asseoir calmement autour des tables, chacun prend possession d’un objet-instrument (bouteilles et gaines en plastique, boîtes et gaines en plastique, boîtes de lait avec bouchons à l’intérieur, percuteurs, etc.) et le secoue plus...
