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Comment ça marche… la marche ?

Comment ça marche… la marche ?
© François Dimberton
Il suffit d’observer les premiers pas d’un nourrisson pour comprendre que mettre un pied devant l’autre relève quasiment de l’exploit. Il faut trouver l’équilibre, prendre ses repères et coordonner ses mouvements pour aller dans la direction que l’on souhaite : une vraie mission !

Ce qu’en pensent vos élèves
• Comment ils envisagent la marche : ils ne se posent pas la question car leurs progrès sur le plan psychomoteur sont importants et rapides, dans cette tranche d’âge. Marcher, reculer, courir, jouer les équilibristes sur une poutre, sauter, apprendre à faire du vélo, à nager, etc. : l’important pour eux est de maîtriser ces actions, mais pas de comprendre comment leur cerveau donne les bons ordres.
• Les erreurs les plus fréquentes : comme beaucoup d’enfants, vos élèves attribuent la marche exclusivement à l’action des membres inférieurs, alors qu’elle fait participer nos organes des sens, le cerveau et l’ensemble de l’appareil locomoteur (y compris les bras pour l’équilibre).

Ce qu’ils sont en âge de comprendre
• La petite expérience à réaliser : organisez une partie de colin-maillard, dans une grande pièce vide (préau, salle de sport). Demandez aux élèves de former un cercle autour de celui qui a les yeux bandés. Dans un premier temps, les élèves formant le cercle doivent rester parfaitement silencieux, tandis que vous ordonnez à l’élève aux yeux bandés de marcher vers la porte par exemple. Ensuite, refaites la même expérience, mais en demandant à l’élève situé le plus près de la porte de le guider oralement, notamment en l’appelant vers lui. Qu’en concluent les élèves ? Quel rôle jouent nos différents sens dans le déplacement ?
• Comment ça marche ? Dès sa naissance, le bébé est capable d’effectuer des mouvements de pédalage, si on met ses pieds au contact du sol, ou encore si on fait défiler devant lui l’image d’une surface en mouvement. Cela signifie que la marche est stimulée par le toucher et la vision. Pour autant, le nouveau-né n’a pas encore la force de se tenir debout, préalable indispensable à la marche. Lorsqu’il est capable de se hisser debout et de garder l’équilibre seul (autour de 11-12 mois en moyenne), la marche obéit alors à un processus complexe : ses sens commencent par renseigner le cerveau sur ce qu’il y a autour de lui (passages libres, obstacles, nature du sol, etc.), mais aussi sur la propre position de ses membres. Le cerveau analyse ses informations et donne alors l’ordre aux muscles de bouger pour faire un pas. Tout le corps est sollicité car l’équilibre ne tient pas seulement de la position des pieds et des jambes : celle de la tête, du dos et des bras compte également ! Pour bien marcher, il faut dérouler le pied en marchant, ce qui suppose au minimum d’avoir des chaussures à la bonne taille et de surveiller, au niveau des semelles, que l’usure est harmonieuse. Si l’usure est plus nette d’un côté que de l’autre, il faut en parler au médecin. En cas de mouveme...

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