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élémentaire

L’intégration au groupe

Les difficultés en élémentaire
Tom, 9 ans, est un élève discret, qui ne pose pas de souci particulier. Cependant, quand une activité de groupe est décidée, son professeur remarque qu’il est toujours le dernier appelé à rejoindre le groupe et, qu’au sein du groupe, il reste plutôt à l’écart (aucune participation), que ce soit pour une activité intellectuelle ou sportive. Comment expliquer ce comportement et remédier à cette forme d'isolement ?

L’enseignant est d’autant plus surpris qu’il ne trouve pas qu’il existe de décalage entre Tom et les autres enfants et qu’il ne semble pas non plus être pris pour leur bouc émissaire. En fait, il semble juste “transparent” pour les autres. C’est surtout l’attitude passive de Tom qui inquiète son professeur des écoles. Il ne va pas vers les autres, mais juste là où on lui dit d’aller. Il ne s’investit pas spécialement par rapport à la consigne donnée au sein du groupe et semble plutôt attendre que “ça se passe”. Une attitude qui contraste avec sa bonne volonté lorsque le travail est à faire individuellement : en effet, ses devoirs sont toujours faits et ses leçons apprises...

Comprendre pourquoi cela arrive

Ce qui relève de la normalité : ce n’est pas parce qu’un enfant passe un tiers de son temps en classe qu’il doit forcément adhérer à ce groupe. Il est vrai que c’est souvent le cas – plus on passe de temps avec des personnes et plus on a de chances de créer des liens – mais l’existence de liens très forts antérieurs, dans un groupe différent, peut suffire à l’enfant qui n’éprouve pas alors spécialement le besoin d’adhérer à un autre groupe.

Ce que cela signifie : ne pas adhérer à un ou plusieurs groupes ne signifie pas que l’enfant est associable, et la première question à lui poser est de savoir s’il est intégré à d’autres groupes.

Repérer quand cela ne va plus

Ce qui peut relever de l’anormalité : il y a une différence entre ne pas adhérer à un groupe et s’en sentir rejeté parce qu’on est victime d’insultes, voire de harcèlement. Dans ce dernier cas, bien souvent, l’enfant va mal : il a mal au ventre avant d’aller à l’école et/ou pleure souvent. Il est important de rencontrer ses parents pour savoir si c’est le cas et intervenir le cas échéant.

Ce que cela signifie : s’assurer que la non-intégration dans le groupe ne s’inscrit pas dans un phénomène de rejet est essentiel. L’attitude de l’enfant isolé est, dans ce cas, aussi “parlante” que celle des autres enfants du groupe dont il est la victime : souvent hostile…

Comment aborder ce type de problème

À faire : une fois vérifié que l’isolement n’est pas le fruit d’un rejet, on peut aider un enfant à mieux s’intégrer en privilégiant le travail par deux ou trois élèves seulement. Apprendre aux enfants comment travailler à plusieurs est aussi utile, car ce n’est pas inné : qu’est-ce qui peut être fait en commun ? Comment se répa...

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