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Pourquoi l’élève décroche-t-il ?

Pourquoi l’élève décroche-t-il ?
À 9 ans, Éléonore figure parmi les quelques enfants de la classe qui ne maîtrisent pas encore les bases. De plus, elle n’arrive jamais à finir ses contrôles à temps. D’élève moyenne en cycle 1, elle est passée en queue de classe en cycle 2. Comment expliquer ce qui ressemble à un décrochage scolaire ?

C’est surtout le fait qu’Éléonore ait aujourd’hui les plus basses moyennes de sa classe qui inquiète son enseignant, car ce n’était pas le cas auparavant. Les élèves qui étaient dans la moyenne comme Éléonore en cycle 1, sont restés dans cette fourchette. Seule Éléonore a creusé l’écart. Un bilan réalisé par la psychologue scolaire va permettre d’en comprendre la cause : Éléonore présente plusieurs petits dysfonctionnements cognitifs de son cerveau (notamment une dysorthographie), qui viennent perturber la compréhension, l’analyse et le traitement des informations captées par ses cinq sens. À ce trouble vient s’ajouter une dyspraxie, qui crée aussi des problèmes pour organiser son travail.

Comprendre pourquoi cela arrive
Ce qui relève de la normalité : être moins “bon” dans certaines disciplines, plus à l’aise avec d’autres, est banal. De même, il peut y avoir des petites variations de moyennes d’une année à l’autre, notamment en début de premier trimestre, le temps de s’adapter aux demandes du nouvel enseignant.
Ce que cela signifie : pour mettre le cerveau en condition de bien travailler, il faut être motivé et, pour être motivé, il faut se sentir soutenu. Tous les élèves doivent comprendre que les erreurs qu’ils font sont utiles à leur apprentissage, et donc, qu’il n’y a pas de honte à en faire.

Repérer quand cela ne va plus
Ce qui peut relever de l’anormalité :
tout décrochage au cours de la scolarité doit alerter car plus on met de temps pour réagir, et plus les lacunes accumulées par l’élève seront grandes. Elles vont venir s’ajouter à ses propres difficultés (médicales ou psychologiques) à l’origine du retard, faisant entrer l’élève dans une véritable spirale de l’échec.
Ce que cela signifie : que les difficultés aient une origine médicale ou psychologique, elles s’accompagnent tôt ou tard d’une forte baisse de la motivation, de la confiance en soi et de l’estime de soi. S’ensuit une double peine. En effet, le cerveau n’est alors plus disponible pour apprendre : les apprentissages sont au point mort, ce qui ne fait qu’aggraver le déficit.

Comment aborder ce type de problème
À faire : lorsque vous remarquez une cassure chez un élève (et pour la repérer, il faut parfois se référer aux résultats des années précédentes), parlez-en rapidement avec ses parents car un bilan psychologique et médical est indispensable. Parfois, on détectera un petit dysfonctionnement du cerveau jusqu’ici passé inaperçu et c’est une prise en charge par un orthophoniste, un psychomotricien, un neuropsychologue ou un psychologue qui va améliorer ce problème. Parfois, le problème est mé...

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