Perrine est incapable de respecter des consignes, coupe sans cesse la parole, change de place et passe du coq à l’âne : de quoi épuiser son entourage ! C’est surtout cette absence d’amélioration dans son comportement, alors que cela fait presque deux ans qu’elle va à l’école, qui alerte son enseignant et ses parents. Pourtant, aucun des trois n’est laxiste, et lorsque Perrine dépasse les bornes, elle se fait réprimander. Mais cela ne change rien : Perrine a toujours autant la bougeotte !
Comprendre pourquoi cela arrive
Ce qui relève de la normalité : qu’un élève de maternelle ne soit pas capable de rester concentré en classe plus de dix minutes d’affilée, c’est banal. En outre, cela peut varier avec les activités : certains sont capables de rester plus longtemps concentrés en dessin, parce que cela leur plaît. Pour d’autres, ce sera le travail autour des animaux de la ferme par exemple… En outre, le niveau de concentration varie avec le niveau de fatigue de l’élève, l’existence d’une coupure dans le rythme juste avant (la reprise est plus difficile après un week-end ou des vacances scolaires).
Ce que cela signifie : les enfants ne sont pas des robots et leur niveau de concentration est variable dans le temps. Bouger, s’agiter, n’a rien à voir avec le fait que l’enfant aime ou pas ce qu’il fait.
Repérer quand cela ne va plus
Ce qui peut relever de l’anormalité : Perrine aimerait bien être aussi concentrée que les autres élèves. Or il faut bien comprendre qu’elle n’arrive pas à faire autrement et qu’elle est la première à en souffrir. Plus elle se fait réprimander, plus elle perd confiance en elle… et plus son anxiété accroît son problème comportemental ! D’où l’urgence de faire poser le bon diagnostic par un médecin connaissant bien le problème des troubles de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH).
Ce que cela signifie : les enfants hyperactifs ne sont pas des cas isolés. Au moins un enfant sur vingt est concerné, avec une hyperactivité apparue dès l’âge d’un an pour un tiers d’entre eux. Leur conduite a beau leur attirer les foudres, ils n’y sont pour rien. Selon l’Institut National de la Santé Mentale, leur cerveau accuse un retard de maturation au niveau des régions contrôlant l’attention et la motricité.
Comment aborder ce type de problème
À faire : il faut trouver le juste milieu entre des séances de jeux où l’enfant hyperactif peut se dépenser, crier et courir à sa guise, avec des activités davantage encadrées. Choisir un domaine où il est bon est indispensable, car avoir une activité gratifiante fait partie de sa thérapie : plus qu’un autre, il a bes...