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Reportage

Développer l’écoute

Développer l’écoute
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Dans le cadre méditatif de l’Abbaye de Royaumont, une classe de CE1-CM1 de Gonesse apprend à écouter et à regarder ce qui l’entoure à travers un projet qui associe la musique et la photographie. Première étape d’un travail qui se terminera pour les enfants par une résidence de trois jours au sein de l’Abbaye.

L’Abbaye de Royaumont, dans le Val-d’Oise, se dresse majestueusement au fond d’un vaste parc agrémenté de canaux. En ce matin d’hiver, le calme règne sur ce domaine perdu au milieu des champs. Les élèves de CE1-CM1 de l’école Théry à Gonesse découvrent pour la première fois cette abbaye médiévale, transformée en centre international pour la musique et la danse. Ils auront l’occasion d’y revenir puisqu’ils ont la chance, tels des artistes, d’y être en résidence pour l’année.
Quand ils entrent dans le cloître, les enfants sont émerveillés. Les commentaires fusent : “C’est beau !” Pour cette première journée, la Fondation Royaumont, qui organise les classes en résidence, avait demandé à l’enseignante de ne pas trop donner d’éléments aux enfants, de manière à ce qu’ils découvrent le lieu par eux-mêmes. “Le cadre est très important, ça les met dans une ambiance très particulière, explique Émilie Leborgne, l’enseignante. Cela les touche de travailler ici, dans un autre cadre que celui de l’école.” Dans la salle des ateliers, deux artistes attendent les élèves pour débuter un projet qui associe musique et photographie. La classe est divisée en deux groupes. Le premier part avec Sébastien Béranger, de la structure La Muse en Circuit, qui anime le volet musical, le second avec le photographe Olivier Verley.

Capter des sons
Pour le premier groupe, l’objectif est de capter des sons dans différents endroits de l’Abbaye. Sébastien Béranger montre aux enfants le fonctionnement des deux enregistreurs numériques qu’il a apportés. Avant de démarrer, il leur distribue des plans de l’Abbaye et leur fait écouter les différents sons qui résonnent dans le cloître. “Si on écoute bien ici, qu’est-ce qu’on entend ?”, interroge-t-il. Les enfants écoutent. On distingue au loin un bruit de travaux, mais aussi des sons plus légers, le vent et des gouttes d’eau qui tombent.
La collecte sonore débute dans le parc. Pour chaque lieu, deux enfants enregistrent, et l’artiste double leurs enregistrements avec du matériel plus sophistiqué. Le reste du groupe doit rester en arrière afin d’éviter les bruits parasites. Les deux premiers enfants s’approchent sans bruit d’un groupe d’oiseaux. Ils mettent le casque sur leurs oreilles, et Sébastien Béranger leur fait signe de déclencher l’enregistreur. Ils recueillent les gloussements de deux grosses oies, puis les bruits d’ailes de deux canards qui s’envolent en caquetant. Les enfants prennent leur mission très au sérieux et sont concentrés, même si au début ça ne leur est pas très naturel de rester ainsi sans bouger ni parler pendant plusieurs minutes. L’animateur pose un doigt sur sa bouche pour les rappeler au silence. Quelques secondes plus tard, un nouveau so...

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