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Se préparer à la lecture

Se préparer à la lecture
© Tetra/BSIP
Une certaine perplexité anime la plupart des enseignants concernant la pertinence d’un apprentissage précoce de la lecture pour lutter contre les échecs futurs. Cette "primarisation" de la maternelle, on le sait, modifie peu les acquis de l’enfant à l’entrée au CP. Mais elle ne doit pas faire oublier le rôle indispensable de la maternelle dans la préparation de l’enfant à la lecture.

Entre une systématisation de l’apprentissage de la lecture digne du CP et l’absence de fréquentation de l’écrit, l’école maternelle doit trouver sa voie, non pas moyenne, mais respectueuse des étapes du développement de chaque enfant. Il faut donc observer avec attention le désir des enfants d’entrer dans la lecture. C’est ce que fait Corinne Famelart, montrant que les enfants de GS peuvent ne pas avoir l’envie de rejoindre leurs aînés apprentis-lecteurs. Si diverses activités permettent de développer une conscience linguistique et culturelle de la langue, qu’en est-il de la conscience phonologique ? Travaillant sur son éveil, Josette Aldeguer-Trotel indique que le passage de la conscience phonologique à la conscience phonémique est délicat : à chaque étape, l’enfant doit garder une image positive de soi. Une piste de recherches liées aux sciences cognitives et menées à Grenoble par Édouard Gentaz montre l’intérêt d’une mise en jeu simultanée des sens du toucher, de la vision et de l’audition pour un entraînement précoce à la lecture, ainsi qu’aux autres apprentissages.

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