L'importance de l'autonomie en classe et du travail en petits groupes
Les recherches en neurosciences ont montré que l’enseignement passif était délétère pour l’apprentissage. C’est ce qu’avaient mis en exergue un siècle plus tôt les pédagogues des écoles alternatives. L’enfant se doit d’être actif : impossible de bien apprendre lorsque l’on est passif, surtout lorsqu’il s’agit de disciplines qui n’intéressent pas l’enfant. Résultat : les zones de la mémoire ne s’activent que très faiblement lorsque nous ne sommes pas intéressés, motivés ou curieux.
"La connaissance provient de l’expérience, tout le reste n’est qu’information", Albert Einstein.
Pour apprendre de manière optimale, l’expérience est de mise.L’élève est exposé à une tâche concrète dans un contexte identifié par l’enseignant. L’enfant construit alors, avec ardeur et curiosité, sa propre démarche de découverte, recherche par lui-même des informations complémentaires pouvant aider à la compréhension et à l’élaboration de plans d’actions résolutifs, puis expérimente les différentes solutions étapes par étapes, pour enfin observer ses résultats.C’est ainsi que l’enfant est invité à se tester. De cette façon, il peut appréhender ce qu’il n’a pas compris. Le test fait partie de l’apprentissage. Se tester c’est aussi avoir un retour d’information de la part de l’enseignant et de ses camarades de classe. Le travail en groupe en enrichit les processus et en augmente les effets : partages, échanges, débats, confrontations, décisions à plusieurs, répartitions des tâches, responsabilité, solidarité, respect, acceptation de l’autre, etc. Tout l’art de l’enseignant réside alors dans l’animation des groupes avec douceur, souplesse et fluidité. Les enfants s’entraident et se valorisent. Les pensées et opinions des autres élèves sont tout aussi intéressantes que l’enseignement et les réflexions de l’enseignant.Le point de vue de l’autre est extrêmement enrichissant et permet de progresser.
"Dites-le-moi et j’oublie. Enseignez-moi et je me rappelle. Impliquez-moi et j’apprends", Benjamin Franklin.
L’enfant prend alors du plaisir à apprendre et à rectifier ses erreurs. L’élève devient donc le vrai acteur de l’apprentissage, détenteur de sa propre démarche et de ses raisonnements, et nous voyons bien là la différence avec la méthode des cours magistraux et des restitutions de savoirs par cœur, non véritablement compris, intégrés et incarnés.
Cette approche donne du sens à l’effort en responsabilisant les élèves. Ce n’est pas en faisant à la place des enfants que l’on va leur permettre d’être épanoui et de mieux travailler. Si on fait tout à la place de l’enfant, le désir de faire des efforts cesse.
Mais attention, faire agir ne signifie pas laisser agir. L’enfant se doit d’être encadré et stimulé. Le...