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Entretien

Nathalie Laurent, enseignante en CE1 au lycée français de Bruxelles

Les nouveaux programmes en élémentaire
© Kzenon / Fotolia
"Même si nous sommes sereins, il faut bien savoir que l’on tâtonne et que nous nous adapterons pour cette première année".

Comment abordez-vous les nouveaux programmes ?

Nathalie Laurent : Nous envisageons cette année assez sereinement. Je dis "nous" car nous nous sommes réunis, tous les enseignants de CM1-CM2 et de 6e, cinq journées depuis la fin de l’année 2015, et nous nous sommes répartis, année par année, les différents objectifs. Nous savons exactement ce que nous devons faire en CM1, CM2 et 6e. Bon… sauf en sciences où c’est un peu catastrophique, car les programmes sont très vagues et nous n’avons pas encore déterminé qui fait quoi et quand. Mais le mot d’ordre général est de suivre les manuels, ma collègue et moi.

Pourquoi, vous êtes deux à enseigner dans votre classe ?

N.L. : Non, mais je travaille en parallèle avec une autre enseignante sur le même niveau. Je fonctionne ainsi depuis plusieurs années. Je trouve cela plutôt rassurant et rationnel de se partager le travail de préparation. Le printemps et l’été derniers, nous avons fait la trame commune, décidé du type de traces que nous donnons aux enfants, la manière d’enseigner (power point ou non), puis nous nous partageons les leçons à préparer. Au sein d’une matière, l’une va préparer la leçon 1, l’autre la leçon 2 ainsi que les progressions. En histoire, par exemple, nous prenons appui sur deux manuels et les aides que nous pouvons trouver de la part de collègues sur Internet. De toute façon, nous allons avancer dans ces nouveaux programmes au fur et à mesure de l’année.

Combien de semaines avez-vous préparé ?

N.L. : J’ai seulement préparé le mois de septembre. Même si nous sommes sereins, il faut bien savoir que l’on tâtonne et que nous nous adapterons pour cette première année. Nous avons un peu l’impression d’être en bas de la tour Eiffel avec l’objectif de grimper et des passages parfois très mal dessinés. Le français semble obscur et le programme peut s’interpréter de 100 000 façons différentes. Il met l’accent sur l’oral. Or, nous, les enseignants, aimons beaucoup les traces écrites. Nous allons devoir réinventer en partie nos méthodes.

Comment utilisez-vous les outils numériques en classe ?

N.L. : Nous venons d’être équipés de dix ordinateurs portables par classe et nous allons avoir des formations dans les prochaines semaines avec des maîtres formateurs qui viennent présenter différents logiciels. Nous allons faire tourner les enfants par groupes de 6-7 sur les ordinateurs avec pour objectif de les mettre en autonomie pour qu’ils réinvestissent les cours.

J’ai reçu cette année un vidéoprojecteur et je l’utilise tous les jours. C’est un formidable outil sur lequel je projette des "power point" afin que les élèves aie...

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