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Entretien

Michèle Tabarot : Le calendrier scolaire ignore trop souvent l’intérêt de l’enfant.

Michèle Tabarot : Le calendrier scolaire ignore trop souvent l’intérêt de l’enfant.
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Selon Michèle Tabarot, actuellement député et membre de la commission des affaires culturelles et de l'éducation, la réflexion sur les rythmes scolaires concerne la société toute entière, même si elle a pour socle le respect de l'enfant et de sa chronobiologie.

Pourquoi avoir créé cette mission en parallèle avec les travaux de la Commission nationale sur les rythmes scolaires ?
Michèle Tabarot : La Commission des Affaires culturelles et de l’Éducation de l’Assemblée nationale est pleinement dans son rôle lorsqu’elle se saisit d’un sujet aussi important que celui des rythmes scolaires. Nous l’avons fait à la suite de plusieurs rapports et prises de position qui se sont montrés critiques envers l’organisation actuelle qui ne respecte pas assez le rythme de l’enfant. Il nous est apparu important que la représentation nationale se positionne sur cette question dans le cadre d’une mission d’information qui a auditionné plus de 160 personnes et a effectué plusieurs déplacements en France et à l’étranger pour s’inspirer des meilleures pratiques.

Quelle est la situation française ?
M. T. : Par rapport aux pays comparables, nous avons le moins de jours d’école et le plus grand nombre d’heures de cours dans l’année. C’est une vraie difficulté pour les élèves car le rythme scolaire ne respecte pas leur chronobiologie. Il y a des temps propices à l’apprentissage au cours de la journée et même de la semaine. Il y a également des moments de l’année où les enfants sont plus sujets à la fatigue. Nous ne prenons pas suffisamment en compte ces éléments. Le calendrier scolaire actuel est le fruit de beaucoup de considérations qui ignorent trop souvent l’intérêt de l’enfant.

Que faut-il changer ?
M. T. : Pour être efficace, la réforme doit être transversale. Elle doit concerner la journée, le mois et l’année ainsi que tous les niveaux, depuis l’école jusqu’au lycée. La mission d’information a préconisé la limitation du nombre d’heures d’enseignements quotidien, la fin de la semaine de quatre jours, le strict respect de l’alternance 7 semaines de cours/2 semaines de vacances, ainsi que le raccourcissement des vacances d’été. Nous souhaitons aussi que cette réforme soit l’occasion de renforcer l’autonomie des établissements pour une organisation mieux adaptée aux réalités locales et aux besoins de l’élève.

L’Éducation nationale peut-elle mener seule cette réforme ?
M. T. : Cette réforme doit être discutée avec l’ensemble des acteurs :école, parents, collectivités locales, associations, professionnels du transport et du tourisme… Tous ont été entendus par la mission d’information. Pour autant, la première considération qui devra guider les choix qui seront faits sera l’intérêt de l’enfant et le respect de son rythme parce qu’il s’agit d’une condition fondamentale pour sa réussite.
J’aimerais citer un extrait de l’avis de M. Frédéric Reiss, membre...

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