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La violence de l’enfant envers les autres

La violence de l’enfant envers les autres
Jean, 10 ans, ne pose pas de souci particulier à son enseignant. Aussi, quand ce dernier apprend qu’il a “frappé” un autre jeune de sa classe pour un motif aussi futile qu’une moquerie à propos de sa note de français, c’est l’incompréhension générale.

C’est surtout ce passage d’un comportement sans histoire à un comportement violent qui a surpris l’équipe éducative. En effet, rien ne laissait présager que Jean viendrait frapper un autre garçon aussi soudainement. D’ailleurs, quand on lui demande, Jean déclare ne pas savoir ce qui lui a pris. Il dit juste avoir été submergé par un sentiment de rage, lorsque l’autre enfant l’a traité de “nul”.

Comprendre pourquoi cela arrive
Ce qui relève de la normalité : la violence peut être verbale (avec des mots qui font très mal) et c’est probablement ce qu’a ressenti Jean lorsque l’autre élève a voulu le rabaisser par rapport à sa note de français. Or la violence appelle la violence : ne sachant pas quoi répondre, Jean a laissé “parlé” ses poings.
Ce que cela signifie : lorsque ce problème de comportement se produit ponctuellement, il peut s’agir d’une réaction à une agression jugée particulièrement violente. Il est néanmoins nécessaire d’en reparler afin que l’enfant comprenne que la violence n’est jamais une réponse adaptée. Faute de quoi le schéma risque de se répéter et de s’installer au point de faire de la violence la première des réponses aux situations conflictuelles.

Repérer quand cela ne va plus
Ce qui peut relever de l’anormalité :
la violence peut aussi être la résultante d’une éducation violente, basée sur la punition corporelle. Ainsi, les enfants battus par leurs parents ou dont les parents sont violents entre eux ne connaissent pas d’autre moyen d’exprimer leur désaccord.
Ce que cela signifie : pour l’enfant vivant dans un climat de violence, quand on n’est pas d’accord, on se bat. Cette violence vécue devient alors la normalité (car l’enfant ne connaît pas d’autre modèle) : l’intériorisation de ce modèle le rend violent en tant qu’enfant, puis en tant qu’adolescent et adulte.

Comment aborder ce type de problème
À faire :
une prise en charge psychologique est indispensable pour aider l’enfant à mieux comprendre pourquoi il n’arrive pas à réagir autrement que par la violence. Une thérapie d’affirmation de soi est souvent utile pour apprendre à défendre son point de vue, à ne pas se laisser marcher sur les pieds, à s’imposer, mais surtout : à le faire sans passer par la violence. Attention également aux éventuels essais d’alcool ou de drogues, qui peuvent rendre violent.
À ne pas faire : dans les suites immédiates d’un passage à l’acte violent, la priorité est le retour au calme. Pour cela, il ne faut pas chercher à faire preuve d’autorité (l’élève violent est encore trop énervé pour se montrer réceptif), mais isoler l’élève incontrôlable, le temps qu’il...

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