Globalement, on constate une grande constance car, pour ces trois disciplines, les programmes restent rédigés par cycles, les compétences et connaissances des élèves sont donc des attendus de fin de cycle. Ce qui permet de continuer à inscrire les apprentissages dans la durée pour une meilleure réussite des élèves.

On note cependant de grandes disparités. En effet, si la continuité avec les programmes précédents est presque parfaite en mathématiques, elle l’est moins en apprentissage de la langue où l’on voit resurgir des dénominations comme "complément d’objet", "attribut du sujet" ou réapparaitre les trois groupes de verbes, à l’encontre du fonctionnement effectif de langue. Les finalités de l’EMC sont plus clairement affichées, il s’agit du respect d’autrui, de l’acquisition des valeurs de la République et de la construction d’une culture civique.

Ces ajustements des programmes ont de plus été rédigés de manière totalement incohérente par quatre groupes d’experts. Contrairement aux programmes initiaux, ils ne comportent en effet plus les mêmes rubriques d’une matière à l’autre.

En mathématiques, ne figurent plus ni les "repères de progressivité", ni "exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève", faisant, vraisemblablement dans la continuité de la Mission Villani Torossian, confiance aux enseignants pour la mise en œuvre des programmes par cycles.

En français, les "repères de progressivité" ont disparu, mais subsistent des "exemples d’activités et d’outils pour l’élèves". Par contre, ces "repères de progressivité" sont maintenus en en EMC.

Ce dossier présente les grandes lignes des projets d’ajustement des programmes dans les trois disciplines citées et est assorti d’une analyse plus spécifique de la stratégie ministérielle en mathématiques. Cette analyse se justifie parce que seules les mathématiques ont bénéficié d’une Mission de réflexion (Mission Villani-Torossian).