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"Défendre les animaux me tient particulièrement à cœur"

Arielle Cohen
Arielle Cohen
En seulement 4 minutes, "Green" nous plonge au cœur d’une triste réalité : celle de la déforestation. Porté par un orang-outan plus vrai que nature, ce court métrage d’animation fait partie de la sélection du Prix des Enfants du Festival Cinema For Change. Arielle Cohen, coréalisatrice, revient sur cette expérience sensorielle.

D’où venez-vous Arielle et qu’est ce qui a vous a conduit à travailler sur "Green" en tant que réalisatrice et FX-Artist ?

Arielle Cohen : Après un bac scientifique, j’ai décidé de me diriger vers des études artistiques. J’ai d’abord intégré LISAA* à Paris puis j’ai rejoint une école plus proche de mes aspirations initiales ArtFX à Montpellier. Je me suis spécialisée dans les effets spéciaux. Au cours de la quatrième année, nous devions écrire et fabriquer un court métrage. Nous avons alors constitué une petite équipe** pour nous lancer dans ce projet entièrement réalisé en 3D pour une durée minimum de 2 minutes. Aujourd’hui, je suis partie vivre à Montréal où je travaille comme FX Artist chez Rodeo FX.

D’où vous est venue l’inspiration ?

A. C. : L’idée est venue de Camille Poiriez, l’un des membres de l’équipe, qui avait été marquée par un très beau documentaire signé par Patrick Rouxel. Il y suivait une femelle orang-outan victime de la déforestation en Indonésie. Elle souhaitait lui rendre hommage en racontant cette histoire en image 3D. Nous avons d’ailleurs repris son nom "Green". C’est Camille qui a rédigé le pitch de départ qui nous a servi à vendre le projet puis nous avons écrit le scénario tous ensemble.

Comment l’animation sert-elle le message du film sur le désastre de la déforestation ?

A. C. : Selon moi, le plus grand avantage de l’animation c’est la liberté qu’elle nous offre. Le réel est beaucoup plus contraignant, surtout avec des animaux. Dans notre film, nous disposons d’un orang-outan comme protagoniste sans entraver le quotidien de ces animaux menacés. L’animation a aussi une force poétique plus facile à maîtriser que dans la prise de vue réelle. Cela se traduit notamment dans "Green" par un travail sur le contraste entre le début très beau et verdoyant et la fin qui montre la forêt dévastée. Dans la vraie vie, tout est moins harmonieux.

Quel a été le plus grand défi sur ce film ?

A. C. : D’un point de vue technique, c’est évidemment la modélisation de la forêt qui représentait un challenge pour notre équipe, notamment car cela implique des temps de calcul très longs. Concernant l’orang-outan, nous nous inscrivons dans une vague ultra-réaliste qui nécessite la maîtrise de logiciels sophistiqués qui permettent de générer des poils, de simuler son squelette, ses os… Tout cela concourt à rendre notre orang-outan le plus réaliste possible pour que les spectateurs soient sensibles au message du film. Défendre les animaux me tient particulièrement à cœur. J’espère que "Green" leur rend justice. D’ailleurs à titre personnel, je suis bénévole pour l’ONG One Voice.

*LISAA :...

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