- En quoi consiste votre travail de Présidente ?

Mon travail de Présidente est très varié et prenant. Je représente la Ligue auprès de différentes instances officielles et auprès d'autres associations. Je suis sollicitée par les médias et je réponds à des interviews, toujours pour réagir à des questions d'actualité parce que la "voix" de la Ligue est attendue.

Je représente également la Ligue lors de procès. Récemment j'étais au Luxembourg pour apporter le soutien de la Ligue au lanceur d’alerte Antoine Deltour. A Nice aussi pour soutenir des militants que l'on accuse de délit de solidarité car ils ont porté aide et assistance à des jeunes femmes réfugiées blessées.

Des sections de la Ligue m'invitent aussi pour animer des débats sur des sujets d'actualité, comme l'état d'urgence par exemple, et sur toutes sortes de thèmes.

J'ai été élue Présidente en 2015 et ma fonction m'amène à participer à l'organisation de la vie de notre association avec d'autres membres élus.

- Quel sentiment éprouvez-vous d'être la seconde femme à la tête de la LDH ?

Je suis fière d'être la seconde femme Présidente de la Ligue et il y en aura d'autres dans l'avenir.

- Que pouvons-nous faire, à notre âge, pour participer à l'action de la ligue des droits de l'homme ?

A tout âge il est possible d'agir pour le respect des droits. Au sein d'une école, il faut être vigilant et faire attention aux autres. C'est une manière de se préparer à devenir un(e) militant(e) à la Ligue des droits de l'Homme. Ne pas se taire face à une injustice, apprendre à développer son esprit critique, être curieux du monde, préparent aussi à l'engagement pour la défense des droits.

- Le harcèlement scolaire est-il pris en compte par la ligue des droits de l'homme ?

Le harcèlement scolaire est pris en compte par la Ligue et de nombreuses sections sont sollicitées pour intervenir auprès des élèves sur ce thème. Le harcèlement fait partie des discriminations et il est nécessaire de sensibiliser tous les jeunes.

- Sur quels sujets travaillez-vous actuellement ? Quels sont vos moyens d’action ?

Les sujets sont multiples, mais la question de l'accueil des réfugiés et du respect de leurs droits nous préoccupe beaucoup. Nous avons pris une initiative nationale pour faire savoir qu'il existait partout en France des hommes et des femmes qui mettaient en œuvre le principe de solidarité et voulaient faire obstacle aux discours de haine et de rejet dont les réfugiés font l'objet.

Nos moyens d'action sont divers : interpellation des politiques, pétitions, lettres ouvertes, organisation de conférences et débats pour sensibiliser nos concitoyens aux atteint...