À son arrivée, la petite troupe est accueillie par leur animateur de cette matinée, Guillaume Douault (du Centre de Ressources d’Education à l’Environnement), qui commence par distribuer à chaque enfant un petit livret qu’il devra compléter au fur et à mesure de sa visite. Juste derrière les tentes montées pour les ateliers⁽²⁾ se dresse justement un cognassier, dont on peut observer les fleurs (qui donneront en automne, des coings). Guidés par Guillaume Douault, les élèves se rendent à la roseraie. “Les roses que vous voyez ici viennent du monde entier. Savez-vous ce qui est comestible dans la rose ?” interroge-t-il les enfants. Quelques-uns pensent spontanément aux pétales. “Ils sont comestibles, c’est vrai mais plutôt décoratifs”, corrige-t-il. D’autres proposent la tige, mais la lignine est impossible à digérer pour les humains, les feuilles sont trop coriaces. Guillaume Douault leur dessine un indice, qui a la forme d’une grenade. “C’est le fruit !”, lance justement un élève. “Il s’appelle le cynorhodon, on le mange notamment en confiture”, précise l’animateur.

Reconnaître les essences
La visite se poursuit avec l’observation des arbres en bordure du potager. Les enfants sont invités à lever leur tête vers le ciel. “Je vous présente un des plus vieux arbres du parc de Bercy qui est aussi l’arbre le plus planté de Paris. Qui est-il ?” Un indice pour trouver l’essence, observer son écorce. Il s’agit d’un platane, reconnaissable à son écorce qui semble s’effriter. “On dit que l’écorce se desquame, explique Guillaume Douault. Grâce à ce phénomène naturel, l’arbre est particulièrement résistant à la pollution. C’est pourquoi il est très fréquent en ville. Le terme se desquamer s’applique à tout organisme qui se régénère naturellement.” Un platane un peu plus loin dans l’allée arbore fièrement quelque 150 ans. Le groupe se rapproche d’un autre platane. “Nous avons la chance d’avoir des branches basses. Que remarquez-vous au bout des rameaux ?” Les enfants remarquent qu’ils comportent des “boules” jaunes et rouges. “Ce sont les inflorescences”, précise l'animateur. Mais comment expliquer la présence de ces deux fleurs sur une même branche ? Guillaume Douault a volontairement montré ce rameau pour expliquer aux enfants la reproduction de l’arbre, rappelant d’abord qu’elle nécessite un mâle et une femelle. “Pour les arbres, il existe trois cas de figure, explique-t-il. Certains arbres portent des fleurs mâles et femelles (hermaphrodites), certains arbres ont des fleurs mâles et femelles sur des individus séparés, d’autres encore ont les deux sur le même rameau. Dans ce dernier cas, la fleur mâl...