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Je suis dyslexique, Octave 11 ans

Détecter la dyslexie à l'école primaire
© Pressmaster / shutterstock
Octave est en CM2. Au CP, il a eu beaucoup de difficultés à apprendre à lire et à écrire et avait besoin de plus de temps pour acquérir ces apprentissages. L’école a donc proposé un maintien en CP. Lorsqu’il était en CE2, comme Octave rencontrait toujours beaucoup de difficultés scolaires, un bilan chez une orthophoniste a été conseillé par le médecin scolaire. Il a été diagnostiqué qu’Octave présentait un trouble du langage écrit de type dyslexie, dysorthographie, avec également une dysgraphie associée.

Cela se traduit dans le quotidien scolaire par une multitude de signes : une lecture lente, d’importantes difficultés de compréhension lorsqu’Octave lit seul, alors que lorsque la maîtresse lit un texte il comprend très bien et est même très pertinent dans ses réponses à l’oral, ou encore des difficultés à bien segmenter les mots lorsqu’il doit rédiger un texte.

De plus, Octave a beaucoup de mal à s’organiser. Il n’écrit pas ses devoirs, ne range pas ses fiches dans les classeurs, et a du mal à se concentrer. Parfois, à la maison, il est en pleurs après avoir passé une heure a essayé de mémoriser sa leçon de géographie. Il dit alors à sa maman que de toute façon il "est trop nul à l’école et qu’il n’y arrivera pas".

A l’école, l’enseignante a mis en place pour Octave un Plan d’Accompagnement Personnalisé (PAP) qui permet de faire le suivi d’un élève d’année en année en visualisant bien les aménagements pédagogiques utilisés et nécessaires.

La dyslexie : de quoi s’agit-il ?

Une difficulté durable et sévère de l’apprentissage de la lecture et de l’acquisition de son automatisme chez des enfants : intelligents, normalement scolarisés, indemnes de troubles sensoriels ou neurologiques, vivant dans un milieu socio-culturel normalement stimulant. Le diagnostic de dyslexie ne peut se faire avant la fin du CE1 car les tests effectués en orthophonie doivent mettre en évidence un décalage de 18 mois entre l’âge de lecture de l’enfant et son âge réel. La dyslexie doit être considérée comme une particularité du fonctionnement cérébral et non comme une conséquence éducative ou psychologique ou encore la conséquence de la méthode de lecture utilisée par l’enseignant.

La dyslexie est souvent associée à une dysorthographie, un trouble de la production orthographique. Les recherches cognitives ont montré que la dyslexie a pour origine un dysfonctionnement cérébral et un facteur héréditaire (dans 50% des cas, il existe dans la famille proche un parent dyslexique ou plusieurs). Elle touche 1 à 8% des enfants d’âge scolaire quelle que soient  leur origine.

Il existe plusieurs type de dyslexie :

  • la dyslexie phonologique (atteinte de la voie phonologique, difficulté à traiter les sons),
  • la dyslexie de surface (atteinte de la voie lexicale, difficulté visuo-attentionnelle qui empêche de porter l’attention sur l’ensemble de la séquence de lettres que constitue un mot),
  • la dyslexie mixte (voie phonologique et lexicale touchées).

Il est important de préciser que le terme de "surface" ne signifie pas que le trouble est léger.

La dyslexie gêne aussi les autres apprentissages scolaires et peut donc conduire, si elle n’est pas reconnue, à un échec scolaire global. Cette situation est lourde...

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