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Projet en étude de la langue

Projet en étude de la langue
© Jérôme Rommé / adobe stock
Le 14 juin 2018, le ministère a publié un projet d’ajustement et de clarification des programmes soumis au Conseil Supérieur de l’Éducation le 12 juillet dernier. Le programme définitif est désormais publié.

Dans ce projet, aucun repère de progressivité n’est indiqué. 

Espérons que ces repères de progressivité seront bientôt publiés sinon comment savoir, dans les programmesde cycle 3, les apprentissages réservés à la 6e par exemple.

Au cycle 2, pour le CP, on a davantage de renseignements puisque dans le guide "Pour enseigner la lecture et l’écriture au CP", le chapitre III de la page 80 à la page 92 est consacré à l’étude de la langue. On y apprend ainsi qu’"une première observation du fonctionnement de la langue" doit être mise en œuvre lors des séances de lecture et que "de premières activités de grammaire contribuent à la compréhension des textes lus en prenant appui sur l’identification des éléments qui composent la langue et sur l’organisation de la phrase et du texte." Ces éléments ne sont cependant pas précisés, peut-être le seront-ils dans les repères de progressivité à venir.

Après lecture attentive du projet en étude de la langue, il s’avère que les changements par rapport aux programmes applicables en 2016, se situent essentiellement au niveau de la terminologie. Et ce n’est pas ce qui est le plus important en grammaire. Même s’il faut nommer les éléments de la langue, c’est surtout comprendre le fonctionnement de la langue qui importe. En cela, rien de changé au niveau des objectifs : "La découverte progressive du fonctionnement de la phrase (syntaxe et sens) permet une compréhension simple et claire de ses principaux constituants, qui feront l’objet d’analyses plus approfondies au cycle 4". Les activités et la démarche restent les mêmes : "L’étude de la langue s’appuie sur des corpus permettant la comparaison, la transformation (substitution, déplacement, ajout, suppressions), le tri et le classement afin d’identifier des régularités."

Les constituants de la phrase n’ont pas changé. La grammaire française reste la même, c’est leur nom, la précision dans leur distinction ou leur "non-appellation" qui ont changé. Je vous rappelle quels sont les constituants d’une phrase. Je vous invite à cet effet, à lire l’ouvrage "Le Grévisse de l’enseignant", J.C Pellat, S. Fonvielle (Magnard) pour avoir une vision claire et indispensable de la grammaire française.

La phrase simple est constituée de groupes : le groupe nominal sujet ou le pronom sujet, le groupe verbal (on ne nommera plus sa fonction de prédicat), et des éléments facultatifs, les compléments de phrase ou compléments circonstanciels (ce sont des groupes supprimables et...

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