La motricité globale se définit par l’ensemble des réponses motrices assurant harmonie et aisance dans les activités corporelles, ludiques, sportives et d’expression, réponses entrant également en jeu avec la coordination, la synchronisation, la dissociation segmentaire, l’équilibre et le contrôle moteur. La construction de la latéralité chez l’enfant dépend des conditions de vie du milieu qui l’entoure et notamment de son environnement à l’école. Aussi, l’enseignant doit-il très tôt créer les conditions favorables au développement de la latéralité chez l’enfant afin de faciliter l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Reposant sur une base psychomotrice importante, les activités sportives peuvent encourager la stabilisation de cette latéralité.

Conscience du corps
La conscience des deux côtés du corps ainsi que la différenciation de la droite et de la gauche fournissent un point de référence essentiel pour la localisation des objets dans l’espace. La connaissance intériorisée
de la droite et de la gauche permet de situer les objets par rapport à soi, puis par rapport aux autres. Son rôle est donc fondamental dans l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Ces acquisitions supposent chez l’enfant la répétition du geste pour intérioriser un modèle d’action efficace et développer une bonne dextérité manuelle. L’apprentissage de la lecture et de l’écriture se fera avec moins d’efforts et plus d’efficacité si l’on se sert du côté dominant. La construction de la latéralité de l’enfant est importante et, en relation avec des activités graphiques ; elle peut être facilitée par l’EPS : l’enfant apprend à se situer dans l’espace grâce aux repères corporels. Lieu d’expérimentation privilégié de mise en jeu corporelle indispensable à la construction des autres compétences, l’EPS repose sur une base psychomotrice importante : il faut un minimum de connaissances de son corps, de l’espace et de l’adaptation au temps pour aborder les activités gymniques ou sportives. Aussi l’objectif principal de l’EPS en maternelle sera-t-il l’apprentissage du mouvement, impliquant un travail constant sur la souplesse, la dissociation segmentaire, la coordination, la latéralisation, la prise de conscience de la posture structurant le schéma corporel de l’enfant. Ces activités développent chez l’enfant une connaissance de son corps et de ses possibilités, ainsi qu’une connaissance du monde qui l’entoure.

Stabiliser la latéralité
Dès que l’enfant a trois ans, nous pouvons lui faire prendre conscience du fait que son corps est constitué de deux parties symétriques. Afin de renforcer sa latéralisation, nous pouvons l’inviter à shooter dans un ballon, à sauter au-dessus d’une corde, à porter un gobelet d’un...