Déployé entre février et juin 2024 dans huit académies pilotes, MIA Seconde est un programme d’apprentissage adaptatif qui ambitionne d’accompagner les élèves dans leur réussite en mathématiques et en français. Conçu dans le cadre du plan annoncé par Gabriel Attal suite aux résultats de Pisa 2023, cet outil d’intelligence artificielle appliquée à l’éducation repose sur une banque de 20 000 exercices, dont 10 000 en mathématiques et en français, ainsi que sur 24 modules et 14 laboratoires de recherche associés. Sa généralisation était prévue par le gouvernement Attal à la rentrée 2024 avant d’être reportée.

Selon Thierry de la Vulpillières, président d’EvidenceB, l’entreprise qui a développé ce programme : « Lors de la phase pilote, 94 % des élèves ayant accès à MIA Seconde l’ont utilisé, ce qui traduit un fort engagement ». Cette ressource vise à offrir un accompagnement personnalisé en fonction des besoins de chaque lycéen, en proposant notamment des modules de remédiation et des exercices adaptatifs permettant une progression ajustée au besoin spécifique de chaque élève.

Un outil complémentaire aux pratiques pédagogiques

En plus de ses exercices adaptatifs, MIA Seconde propose diverses fonctionnalités destinées à enrichir l’apprentissage. Parmi elles, la fonctionnalité « Compil » permet à l’enseignant de créer des parcours sur mesure en fonction des besoins de sa classe. Autre innovation, le mode « Duo » favorise l’entraide entre élèves en constituant des binômes composés d’un mentor et d’un mentoré. L’enseignant peut ainsi assigner une série d’exercices à chaque binôme, avec un fonctionnement original : l'élève en difficulté réalise les exercices, et c’est lui qui valide le travail accompli, ce qui valorise son engagement et stimule sa progression.

Des usages diversifiés en classe

Selon EvidenceB, MIA Seconde présente l’avantage de s’adapter aux différents rythmes et besoins des enseignants et des élèves. Certains l’utilisent en amont des cours, pour permettre aux élèves de se familiariser avec les notions avant leur introduction en classe. D’autres l’intègrent dans leurs séances pédagogiques, avec un suivi individualisé de 30 élèves en simultané. Enfin, il est souvent mobilisé en aval, comme un outil de consolidation et de révision. Les responsables gouvernementaux ont annoncé que 2 millions d’exercices avaient été réalisés entre novembre et décembre 2024.

Des études d’impact en cours

« La dimension scientifique du programme est un autre de ses points forts », poursuit Thierry de la Vulpillières. Une étude d’impact, dirigée par www.idee-education.fret l'école d'économie de Paris, a été lancée en octobre ...